الثلاثاء، 27 مارس 2012

Le Soudan mise sur l'or et le cuivre pour compenser la perte de son pétrole.

Le Soudan table sur l'or et le cuivre pour empocher cette année 4 milliards de dollars d'exportations de matières premières et combler la perte de 35% de ses revenus annuels depuis la séparation de sud a déclaré à l'AFP le ministre des Mines Le Soudan table sur l'or et le cuivre pour empocher cette année 4 milliards de dollars d'exportations de matières premières et combler la perte de 35% de ses revenus annuels depuis la séparation de sud a déclaré à l'AFP le ministre des Mines.

Le Soudan du sud est officiellement indépendant depuis le 9 juillet et a du coup privé le nord du pétrole dont regorge le nouvel Etat.

Mais contrairement à certains de ses collègues gouvernementaux qui ne cachent pas leurs inquiétudes pour l'économie, notamment le chef de la diplomatie Ali Karti qui qualifiait la semaine dernière à Paris la situation de "réellement sérieuse", Abdelbaqi al-Jaylani croit que les ressources minières du pays peuvent couvrir le déficit pétrolier.

A l'appui, il mentionne l'explosion sans précédent du prix de l'or, qui a atteint le record de 1.921,15 USD l'once le mois dernier, et a déclenché une véritable ruée vers l'or au Soudan.

Selon le ministre Jaylani, le pays compte désormais plus de 200.000 mineurs artisanaux et illégaux. Et ces mineurs sans licences d'exploitation ont produit depuis janvier plus de 60 tonnes d'or dont une grande partie a été exportée illégalement via la frontière égyptienne.

"Nous estimons que les compagnies autorisées ne produiront pas plus de 10 à 12 tonnes d'or cette année. Tout compris, en additionnant la production des compagnies légales et illégales, ceci nous rapportera environ 3 milliards de dollars, plus un milliard supplémentaire pour d'autres ressources minières", détaille le ministre.

"Si notre or n'est plus exporté en contrebande, il peut nous rapporter 4 milliards de dollars, ce qui correspond au trou occasionné dans notre budget par la perte des revenus pétroliers. Donc notre priorité est désormais de fermer les canaux de contrebande d'or", poursuit Abdelbaqi al-Jaylani.

Parmi les mesures envisagées, Khartoum veut persuader les producteurs illégaux de vendre leur or à la Banque centrale du Soudan, désormais un acteur du marché, et compte monter une usine de traitement d'or afin d'augmenter la valeur du métal précieux exporté.

Besoin urgent d'investisseurs

Cette usine dans le nord de Khartoum doit commencer à fonctionner en janvier prochain, et aura une capacité initiale de traitement de 50 tonnes d'or à l'année, a précisé le ministre.

Comme beaucoup d'autres secteurs, l'industrie soudanaise de l'or a un besoin urgent d'investisseurs étrangers.

Selon Abdelbaqi al-Jaylani, 200 compagnies aurifères nationales et internationales détiennent des concessions. Mais le ministre déplore cependant que beaucoup de ces concessions n'en soient encore qu'au stade de la prospection.

Le Soudan mise sur l'or et le cuivre pour compenser la perte de son pétrole.


A l'exception notable, toutefois, du groupe canadien La Mancha, une filiale du groupe industriel français Areva (numéro un mondial du nucléaire) et principal partenaire de la société Ariab, une entreprise conjointe avec le gouvernement soudanais, actuellement première productrice d'or du pays.

Ariab possède et exploite depuis 20 ans une concession gigantesque de 25.000 km carrés au nord-est de Khartoum, mais la production y décline: 2,3 tonnes cette année contre 5 tonnes en 2003.

Dans sa concession géante, Ariab est sur le point de commencer dès l'an prochain l'exploitation de réserves de cuivre, devenues rentables.

Le Soudan entrera alors dans le club des pays producteurs de cuivre avec l'espoir que cette nouvelle ressource constituera rapidement une source alternative de revenus pour ce pays confronté à des défis économiques grandissants.

"Le Soudan est riche en ressources naturelles. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une bonne gestion", conclut Abdelbaqi al-Jaylani.

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