الأحد، 6 يوليو 2014

Au Sud, la Constitution intérimaire est "dictatoriale"

L'opposition politique au Sud-Soudan a qualifié mardi de "dictatorial" le projet de Constitution intérimaire du futur Etat, déplorant une concentration du pouvoir entre les mains du parti au pouvoir et un report des élections prévues après l'indépendance.

"Cette Constitution est rédigée au bénéfice exclusif du SPLM (Mouvement populaire de libération du Soudan)... Nous pensons qu'elle est dictatoriale et nous la rejetons", a déclaré Peter Adwok, porte parole du principal parti d'opposition au Sud-Soudan, le SPLM-Changement démocratique.*

"Ils ont mis en place une période de transition de quatre ans, alors que nous souhaitions 18 à 20 mois maximum. Il est évident que le SPLM a peur des élections", a-t-il accusé.

Le projet de Constitution intérimaire remis au président de la région semi-autonome du Sud-Soudan Salva Kiir lors d'une cérémonie la semaine passée prévoit de ne plus limiter la présidence à deux mandats, comme prévu dans le texte rédigé lors du traité de paix de 2005.
En outre, il confie un mandat de quatre ans au président à compter du 9 juillet 2011, au lieu d'organiser des élections dans la foulée de l'accession à l'indépendance.

Le texte doit encore être approuvé par le Parlement - au sein duquel le SPLM de M. Kiir détient une large majorité.

La révision de la Constitution a été marquée par des différends au sein de la commission chargée de mener les réformes, dont six membres, notamment des personnalités de l'opposition ont démissionné, faisant valoir qu'ils étaient exclus des discussions.

"Lorsque que nos partisans ont participé au processus de révision intérimaire de la Constitution, ils ont toujours été frustrés", a souligné M. Adwok.

Salva Kiir, au pouvoir depuis la mort en 2005 du leader rebelle John Garang, a été élu en avril dernier pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Sud-Soudan, et la Constitution intérimaire ne prévoit donc qu'une courte prolongation de ce mandat

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