Il s’agit d’un Etat discret sur la scène Tech africaine, voisin de la
bruyante Ethiopie et du non moins vrombissant Kenya. Pourtant le Soudan
ne manque pas d’ambitions en la matière.
(CIO Mag) – A Khartoum, les souks populaires côtoient les quartiers
les plus huppés de la capitale soudanaise. Au milieu de cet espace plein
de vitalité, les jeunes entrepreneurs font figure de spécimens rares
dans un pays où seulement 10% de la population , selon les autorités, a
accès à Internet. Face à cette réalité, une scène Tech soudanaise tente
d’émerger afin de répondre aux besoins d’une population active jeune et
entreprenante. «Au Soudan, hormis à Khartoum, l’éclosion de la Tech est
difficile en raison des infrastructures parfois manquantes », explique
Ahmed Elmurtada, manager au sein de la structure 249startups.
La jeunesse soudanaise aux avant-postes
Malgré les difficultés parfois persistantes, il en fallait davantage
pour décourager Ahmed Elmurtada qui a décidé de prendre part à
l’aventure 249startups en tant que manager auprès des différentes
startups qui avaient été recrutées pour intégrer ce nouvel incubateur
créé cette année. «Aujourd’hui, nous avons 30 porteurs de projets qui
sont incubés dans nos locaux. Ils suivent des formations intensives
durant six semaines sur la gestion comptable ou les ressources humaines
», poursuit-il.
Ce sont autant de formations nécessaires pour l’apprentissage d’une gestion équitables des affaires commerciales en entreprise.
200 000 euros levés de la part des startups soudanaises en 2018
S’il n’est pas aisé de jauger le niveau des innovations entreprises
par les entrepreneurs soudanais, il n’empêche que les startups
soudanaises font face à d’importants défis sur le financement de leurs
activités entrepreneuriales. « Au Soudan, nous avons des investisseurs
locaux capables de nous financer. Mais il nous est difficile de
combattre la frilosité de ces entrepreneurs à succès », explique Ahmed
Elmurtada. Puis il ajoute : « C’est la raison pour laquelle, on a décidé
de frapper à la porte des instituions publiques ainsi qu’aux fondations
», détaille Ahmed Elmurtada. Le financement est le nerf de toutes les
batailles au Soudan. L’an dernier, selon 249startups, l’ensemble des 200
startupers soudanais n’ont pu effectuer une levée de fonds. Seuls une
poignée d’entre eux ont attiré l’attention d’investisseurs. Sur
l’ensemble des 200 startups que compte le pays, le montant des levées de
fonds au Soudan flirte à peine avec la barre des 200 000 euros en 2018
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