Les militaires au pouvoir au Soudan ont annoncé ce mercredi avoir
arrêté un général, plusieurs membres du puissant Service national de
renseignement et de sécurité (NISS) ainsi que des dirigeants politiques
pour avoir fomenté un «coup d’Etat» déjoué le 11 juillet.
Le général Hachim Abdel Mottalib, chef d’état-major des armées,
plusieurs agents du NISS, des dirigeants de mouvements islamistes et du
Parti du Congrès national de l’ex-président Omar el-Béchir, destitué le
11 avril, ont indiqué les militaires dans un communiqué cité par
l’agence de presse officielle SUNA.
Le 11 juillet, une «tentative de coup d’Etat» a été déjouée au
Soudan, avait annoncé le même jour le Conseil militaire. Cette instance
-au pouvoir après un coup d’Etat le 11 avril ayant mené à la chute de
Omar el-Béchir- avait alors précisé que 12 officiers, dont cinq à la
retraite, avaient été arrêtés.
Mercredi, les militaires ont indiqué que les détenus seront
interrogés et présentés devant la justice pour avoir «aidé le retour au
pouvoir de l’ancien régime du Parti du Congrès national», selon le
communiqué cité par SUNA. Nouvellement nommé chef d’état-major des
armées, le général Mohamed Othman al-Hussein a confirmé ces arrestations
lors d’une allocution à la télévision d’Etat.
L’échec du «coup d’Etat» le 11 juillet était intervenu alors qu’une
rencontre entre des représentants du Conseil militaire et des meneurs de
la contestation se tenait à Khartoum, pour finaliser les termes d’un
accord sur la transition. Le 17 juillet, une «déclaration politique» a
été conclue entre les deux camps, entérinant le principe d’un partage du
pouvoir pendant la future période de transition. Elle prévoit la
création d’un «conseil souverain», instance chargée de gérer la
transition politique du pays, fixée d’une durée de trois ans.
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