Ibrahim Ghandour s’exprimait au lendemain de l’annonce par les
Etats-Unis de la levée des sanctions économiques imposées au Soudan et
quelques heures après que le chargé d’affaires américain à Khartoum eut
affirmé que les conditions n’étaient toujours pas réunies pour discuter
du retrait du Soudan de cette liste.
« C’est un paradoxe: nous sommes le pays coopérant le mieux dans la
lutte contre le terrorisme et dans le même temps, nous sommes sur une
liste de pays soutenant le terrorisme », a déploré M. Ghandour qui
s’exprimait lors d’une émission télévisée programmée à l’occasion de la
levée des sanctions américaines.
Le ministre s’est félicité de la fin de cet embargo vieux de 20 ans,
estimant que le moment était venu « pour construire de bonnes relations
avec les Etats-Unis ».
Mais « nous devons maintenant commencer à discuter du dossier de la liste terroriste », a-t-il ajouté
Plus tôt dans la journée, le chargé d’affaires américain Steven
Koutsis avait déclaré que « le gouvernement du Soudan (savait)
parfaitement bien ce qu’il (avait) à faire pour être retiré de la
liste », sans donner plus de détails
Les Etats-Unis ont imposé des sanctions au Soudan en 1997 pour son
soutien présumé à des groupes islamistes. Le fondateur d’Al-Qaïda
Oussama Ben Laden a vécu à Khartoum entre 1992 et 1996
Quelques jours avant de quitter la Maison Blanche en janvier, le
président Barack Obama avait levé une partie des sanctions contre le
Soudan pour une période probatoire de six mois
Son successeur à la Maison Blanche Donald Trump avait décidé en
juillet d’étendre cette période de trois mois. Vendredi son
administration a décidé de la levée définitive de l’embargo
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