C’est le futur plus grand barrage d’Afrique en termes de production
d’électricité. Le barrage de la « grande renaissance éthiopienne »
devrait à terme fournir plus de 15 000 gigawatts par an. Il est achevé à
63%, selon Addis Abeba. Mais cet ouvrage inquiète au Nord. L’Égypte
craint qu’il réduise le débit du Nil. Il est en effet construit sur le
Nil Bleu, principal affluent du fleuve qui traverse ensuite Soudan et
Égypte. Cette semaine, Le Caire a réitéré sa fermeté fasse à ce que les
Égyptiens considèrent comme une affaire de « sécurité nationale ».
Samedi 25 novembre, le ministre éthiopien de l’Eau et de l’électricité a
répondu.
Le ministre a insisté sur le besoin de continuer à communiquer en
direction du public égyptien pour convaincre des bienfaits du barrage,
« scientifiquement prouvés », selon Selechi Bekele. Pour lui,
il ne faut pas que Le Caire se focalise uniquement sur le partage des
eaux, mais aussi sur la future production d’énergie que permettra
l’ouvrage dont l’Égypte pourra bénéficier, insiste le ministre. Addis
Abeba espère bien en effet, à terme, exporter son électricité.
Selechi Bekele s’est montré plus conciliant que le porte-parole du
ministère éthiopien des Affaires étrangères. Il avait martelé jeudi que
le barrage est aussi une question de vie ou de mort pour son pays,
reprise mot pour mot de l’expression utilisée par le président égyptien
Abdel Fattah Al Sissi quelques jours avant.
Éthiopie, Égypte et Soudan se sont mis d’accord sur le principe en
mai 2015, notamment pour que le débit du fleuve reste inchangé. Il faut
maintenant accorder les violons dans le détail. Deux sociétés françaises
sont en train de réaliser une étude d’impact. Mais Le Caire n’est
visiblement pas satisfait, les Égyptiens considèrent ces négociations
techniques comme rompues.
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