الأربعاء، 1 نوفمبر 2017

Pétrole : Pourquoi les majors ne connaissent plus la crise

Malgré la chute durable des cours du baril, les géants Total, ENI, Shell et BP ont su renouer avec les bons résultats et repartir à l’assaut du continent.
Plus de trois ans après la dégringolade des cours, passés de près de 114 dollars (93,80 euros) le baril en juin 2014 à 55 dollars (46,50 euros) à la mi-octobre 2017, les géants du secteur en Afrique – les français Total, l’italien ENI, l’anglo-néerlandais Shell et le britannique BP – sont enfin sortis de la crise.
Au premier semestre de 2017, les quatre majors européennes, plus impliquées sur le continent que leurs consœurs américaines Exxon et Chevron, ont toutes affiché d’excellents résultats après des années 2015 et 2016 difficiles : 4,47 milliards d’euros de bénéfice net pour Shell, 4,38 milliards pour Total, 1,4 milliard pour BP et 983 millions pour ENI.
Pour revenir dans le vert, ces grandes compagnies se sont réorganisées. Elles ont, sur le continent comme ailleurs, mis sous pression leurs équipes internes et leurs sous-traitants pour baisser les coûts des projets, gelé ou vendu leurs actifs les moins rentables, parfois renégocié la fiscalité ou le contenu local avec les gouvernements concernés, et mis en sommeil ou diminué leurs investissements en matière d’exploration. Présentes sur tous les continents, les quatre majors européennes ont aussi largement développé leurs activités de trading en profitant d’une période dite de « contango » (avec des prix futurs escomptés plus élevés qu’aujourd’hui) propice à de juteux bénéfices pour leurs divisions de négoce.
Les géants du pétrole africain ne sont plus en crise
Maintenant que la « purge » et la diversification dans le trading ont porté leurs fruits, et que leurs trésoreries se sont reconstituées, les quatre mastodontes du pétrole et du gaz en Afrique repartent à l’offensive, alors que leurs concurrents plus petits – les juniors ou médiums – pansent encore leurs plaies, attendant une détente des marchés financiers pour leur emboîter le pas. Les pays africains sont naturellement des terrains de jeu privilégiés pour amorcer le retour de ces grands du secteur. Et pour cause.
« Les coûts d’exploitation du continent, en particulier en Afrique de l’Ouest, sont parmi les plus bas de la planète. Sans les projets africains, ENI n’aurait jamais atteint un coût moyen de 8 dollars le baril [hors taxes, coûts financiers, de structure et de transport] en 2014, et de 7,70 dollars en 2015 », expliquait Claudio Descalzi, le patron d’ENI, lors d’une interview qu’il a accordée à Jeune Afrique, à Rome, à la fin d’octobre 2015.

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