La
République de Centrafrique est entrée en guerre civile en décembre
2012. Le président François Bozizé et son gouvernement ont subi une
offensive éclair des rebelles de la Seleka, contraignant le chef d’Etat à
abandonner le pouvoir et à se réfugier au Cameroun.
A l’époque déjà, Idriss Déby avait offert l’assistance du Tchad pour
mettre un terme au chaos. L’armée tchadienne s’était déployée en force
d’interposition dans certaines régions pour faciliter la fin des
combats. Si la rébellion a pris fin relativement rapidement avec le
départ de François Bozizé, le nouveau président, Michel Djotodia, a très
rapidement été dépassé par les affrontements de natures confessionnelle
qui ont embrasé tout le pays, qui finiront par précipiter
l’intervention de la France en novembre 2013.
Près de cinq ans plus tard, la situation reste précaire en
Centrafrique. Soucieux de rétablir la stabilité chez ce voisin du Tchad,
Idriss Déby a multiplié les initiatives diplomatiques pour y parvenir.
C’est dans ce cadre qu’il a reçu à N’Djamena le 15 octobre dernier le
ministre des Affaires étrangères du Soudan, Al-Dirdeiry Mohammed Ahmed.
Cette étape tchadienne était très importante pour l’envoyé spécial de
Khartoum, qui rentrait tout juste de la capitale Centrafricaine, Bangui,
où il a multiplié les contacts avec les différents chefs de milice.
Cette mission de bons offices du Soudan, amorcée au mois d’août dernier,
vise avant tout à appuyer les efforts d’Idriss Déby pour convaincre les
belligérants d’abandonner la voie des armes.
Le président soudanais, Omar el-Béchir, reste très reconnaissant
envers Idriss Déby pour le rôle clé qu’il a joué dans la résolution de
la crise du Darfour. C’est pourquoi il a décidé de s’impliquer aux côtés
du président tchadien pour débloquer la situation en Centrafrique.
Al-Dirdeiry a donc longuement échangé avec Idriss Déby pour lui faire
part des fruits de sa visite à Bangui, afin que Tchad et Soudan puisse
coordonner leur action en Centrafrique. Il a également invité le chef de
l’Etat tchadien à Khartoum, où devrait se dérouler le mois prochain un
nouveau round de négociations entre les chefs rebelles centrafricains.
De toute évidence, la présence d’Idriss Déby à ces discussions
constituera un avantage non négligeable pour parvenir à un règlement.
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