Cette décision prolonge le délai de 15
jours fixé par l’UA la semaine dernière. Le chef de l’Etat égyptien,
Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’organisation
panafricaine, a reconnu que les nouveaux dirigeants soudanais ont besoin
de plus de temps pour passer la main.
L’Egypte, pays voisin du Soudan, ainsi que
des représentants de plusieurs pays africains dont l’Ethiopie, le
Nigeria, le Rwanda et l’Afrique du Sud, ont convenu de la nécessité
d’accorder aux autorités militaires et aux acteurs politiques soudanais
davantage de temps “pour mener à bien (…) une transition pacifique et
démocratique”.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union
africaine avait menacé, le 15 avril, de suspendre le Soudan si l’armée
ne quittait pas le pouvoir 15 jours plus tard au profit d’une “autorité
politique civile”.
“Nous avons souligné ce jour l’urgence d’un
rétablissement d’un système constitutionnel par le biais d’une
transition politique démocratique menée par les Soudanais eux-mêmes”, a
affirmé Abdel Fattah al-Sissi dans une déclaration faite au Caire à la
fin d’une réunion consacrée à la situation politique au Soudan.
Le général Abdul Fatah al-Burhan, qui dirige
le Conseil militaire de transition, a déclaré à la BBC qu’il était prêt à
démissionner d’ici quelques jours si l’opposition parvenait à trouver
un dirigeant de consensus.
Il a promis de ne pas utiliser la force
publique pour réprimer les manifestants qui continuent d’assiéger le
siège de l’armée à Khartoum, la capitale, pour contraindre les
militaires à remettre le pouvoir aux civils.
Le Conseil militaire de transition dirige le
pays depuis la destitution le 11 avril du président Omar el-Béchir sous
la pression de la rue.
Les militaires ont jusque-là résisté aux
appels du mouvement de contestation à un transfert immédiat du pouvoir à
une autorité civile.
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