Le président du gouvernement libyen reconnu par la communauté
internationale Fayez al-Sarraj a effectué une visite éclair au Tchad
mercredi 25 juillet. Une visite essentiellement sécuritaire motivée par
la situation dans le sud-libyen.
Le sud de la Libye est une région surveillée comme du lait sur le
feu, depuis 2011, au commencement de la révolution qui a abouti à la
chute du régime de Mouammar Kadhafi. Les efforts pour restaurer la
stabilité en Libye sont restés vains et les pays frontaliers subissent
les contre-coups du désordre qui fait le lit aux trafiquants, jihadistes
et autres mouvements rebelles qui en profitent pour s’équiper en armes
ou faire des affaires.
Le Tchad, qui discute avec tous les acteurs libyens, a convenu mercredi 25 juillet avec le gouvernement de Tripoli de renforcer la coopération sécuritaire envisagée
depuis plusieurs mois avec les pays voisins du sud de la Libye. D’ici
le mois d’août, les ministres en charge de la Défense, de la Justice et
des Affaires étrangères, de la Libye, du Tchad et du Soudan, se
retrouveront à Khartoum pour signer un accord de coopération qui
permettra aux armées de ces pays de partager des informations mais aussi
de poursuivre des ennemis présumés à l’intérieur de leur territoire
respectif.
Selon le communiqué final sanctionnant la visite du chef de
l’exécutif de Tripoli, les deux pays ont décidé de relancer les
activités de la communauté des Etats sahélo-sahariens entré en
hibernation depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Le Tchad s’engage à
accueillir le sommet de relance de la Cen-Sad.
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