الأربعاء، 2 أكتوبر 2019

Urgence climatique : cinq questions sur le sommet de l’ONU qui s’ouvre aujourd’hui

La plupart des dirigeants de la planète seront cette semaine à New York pour l’assemblée générale des Nations unies. Son secrétaire général Antonio Guterres en a profité pour organiser dès ce lundi 23 septembre un sommet sur l’urgence climatique. Guterres en a assez des promesses et attend des engagements concrets. Le point en cinq questions.
Il y a urgence. Un rapport dévoilé dimanche 22 septembre par l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui dépend de l’ONU, confirme que les cinq années 2015 à 2019 devraient constituer la période la plus chaude jamais enregistrée, avec + 1,1 °C par rapport à la période 1850-1900.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, entend ne pas relâcher la pression sur les dirigeants du monde entier, avec un sommet consacré au climat dès ce lundi.

Quel objectif pour ce sommet ?

Que les dirigeants de la planète augmentent leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES), responsable du dérèglement climatique. En 2015, les pays s’étaient engagés à limiter la hausse de la température mondiale « bien en deçà » de 2 °C, par rapport à l’ère préindustrielle. Malgré cela, les émissions s’envolent. La planète est sur une trajectoire de + 3° à 4 °C à la fin du siècle, autant dire invivable.
« La nature est en colère […] nous sommes en train de perdre la course », a martelé Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, après une visite aux Bahamas, ravagés par l’ouragan Dorian. Les très fortes inquiétudes que suscite désormais la fonte des glaces au pôle Sud lui donnent raison, malgré la mobilisation qui s’est exprimée ce week-end partout dans le monde.

Qu’attend Antonio Guterres ?

« Apportez des plans d’actions, pas des discours ». Dans une lettre aux chefs d’États, le patron de l’ONU a appelé à réduire les émissions de GES de 45 % d’ici 2030, à mettre fin aux subventions aux combustibles fossiles et à interdire la construction de centrales à charbon dès 2020. Objectif : atteindre en 2050 « la neutralité carbone ». C’est-à-dire ne pas émettre davantage de GES qu’on ne peut en absorber. Pour l’instant, seule une poignée de pays s’y est engagée.

Sera-t-il entendu ?

Une cinquantaine de pays, surtout des îles ou d’Afrique, seraient prêts à relever leurs ambitions. « Encore faut-il que les moyens suivent, analyse Pierre Cannet, spécialiste du climat à l’ONG WWF. Les 1 200 milliards d’euros de budget annoncés par la nouvelle Commission européenne ne sont pas fléchés. Il faudrait qu’au moins la moitié aille à la transition écologique. » Sinon, les derniers pays d’Europe dépendants du charbon (Pologne, Tchéquie, Hongrie, Estonie) n’en sortiront pas.
Vendredi, l’Allemagne d’Angela Merkel a adopté un plan à 100 milliards sur dix ans pour la protection du climat. Un effort dix fois plus important que la France, si Paris reste sur sa trajectoire actuelle : 800 millions supplémentaires pour 2020…
Sous la pression de la vague écologiste mondiale, comme ses homologues, Emmanuel Macron se sait très attendu à New York. Ce matin, il co-présidera avec les présidents chilien et colombien une réunion sur la reforestation et l’Amazonie. Pour aller au-delà des vœux pieux ?

Que feront les États-Unis ?

Trump a fait savoir qu’il ne viendrait pas. Petite vengeance ? Le patron de l’ONU n’a pas caché son intérêt pour le New Green Deal du candidat démocrate à la présidentielle Bernie Sanders. C’est le seul dont le programme permettrait aux États-Unis d’atteindre la neutralité carbone.

Et les grands pays d’Asie ?

Le Japon vient de se faire taper sur les doigts par Guterres, car il prévoit de nouvelles centrales à charbon pour pallier la fermeture de réacteurs nucléaires. Or, Tokyo est déjà le troisième plus grand pays importateur de charbon au monde, après l’Inde et la Chine. Des deux géants qui pourraient, eux, annoncer des efforts. ouest-france.fr

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